Il était une fois... le marché des Ouadhias 🧺

Il fut un temps où chaque mardi, les ruelles des Ouadhias s’emplissaient de vie, de couleurs, d’odeurs et de voix. Ce jour-là, tout le monde savait que c’était jour de marché. Un rendez-vous hebdomadaire que nul n’aurait voulu manquer.

Aujourd’hui, ce marché n’a plus lieu… mais dans les cœurs et les souvenirs, il est encore bien vivant.

Un marché pas comme les autres

Le marché du mardi, c’était l’âme des Ouadhias. Très tôt le matin, les premiers marchands arrivaient avec leurs camionnettes pleines à craquer. Ils installaient leurs étals en quelques gestes bien rodés. Puis, doucement, la place se remplissait de passants : ceux venus chercher des produits frais, anciens venus saluer des visages connus, enfants curieux des marchandises exposées.

Tout y passait : fruits et légumes des montagnes, pain kabyle encore chaud, épices, vêtements, outils, bétail… C’était un vrai marché traditionnel, ancré dans la terre kabyle et le quotidien des habitants.

Un lieu de vie et de lien social

Le marché n’était pas qu’un espace de commerce. Il était surtout un lieu de rencontre. On s’y retrouvait pour discuter, échanger des nouvelles, plaisanter ou tout simplement prendre un café à la terrasse d’un petit salon de thé.

C’était aussi un lien fort entre les villages. Des gens venaient de partout autour des Ouadhias, parfois même de loin. Et pour ceux qui avaient quitté la région, le marché du mardi était un passage obligé lors des retours au pays.

Un souvenir vivant, malgré l’absence

Aujourd’hui, le marché du mardi n’existe plus. Plusieurs raisons ont contribué à sa disparition : décennie noire, évolution des modes de consommation, problèmes d’organisation, urbanisation…

Mais dans la mémoire des anciens comme des jeunes, il reste un symbole fort. Un héritage vivant que l’on évoque toujours avec nostalgie et fierté.

💭 Pourquoi en parler aujourd’hui ?

Parce que se souvenir, c’est faire vivre. Parce que ce marché fait partie de l’histoire des Ouadhias, et qu’il mérite d’être raconté. Il rappelle une époque où le lien humain passait par le simple fait de se croiser, de se parler, de négocier un kilo de figues ou de rire autour d’un café.